Il suffit de traverser un cours d’eau nommé la Barbanne pour quitter les parcelles de Saint-Emilion et se retrouver dans nos vignes. Une frontière presque invisible, entre l’exubérance de l’appellation prestigieuse et l’authentique simplicité de sa petite voisine. D’un coup, les bâtis se font plus rares au profit de la végétation, les parcelles s’agrandissent.
Hors des sentiers battus, c’est un endroit rêvé pour ceux qui cherchent à s’éloigner de l’oenotourisme de masse.
Tout en haut du coteau inondé de soleil, notre petite propriété s’offre le spectacle d’une mer de vignes bordée de forêts. Dans cet ancien corps de ferme en pierre bordelaise, vous y trouverez une bâtisse, quelques cuves, un chai d’élevage, un chai de stockage, des hangars pour le matériel. En contrebas, un étang accueille diverses espèces animales et végétales tout au long de l’année : hérons et même salamandres viennent s’abriter au creux des roseaux.
Notre histoire
Un père, un fils, un terroir.
Nous, les Rospars, faisons partie de ces familles bretonnes installées dans le Périgord depuis les années 1920 qu’on appelait les « Bretons des Bastides ». Ces paysans, qui ne trouvaient plus de terres à cultiver dans leur pays natal, ont été accueillis en masse notamment par la Dordogne, qui manquait de bras au sortir de la Grande Guerre quant à elle.
Alain Rospars, mon père, est issu de cette vague d’émigration.
À la fin des années 80, il est un jeune tourneur-fraiseur père de deux enfants. Lorsque son entreprise met la clé sous la porte, il peine à s’épanouir dans le travail qu’il vient de retrouver. Sa femme, Nicole, dont les parents exploitaient la vigne dans un corps de ferme à Montagne Saint-Emilion, lui apprend que sa tante souhaite vendre des parcelles de vigne. Alain se lance alors dans l’aventure en reprenant 3,5 hectares en 1989, puis achète de nouvelles vignes en 1995. Autodidacte, il se forme sur le terrain grâce aux conseils de ses voisins viticulteurs.
Quant à moi, Thomas, je grandis au milieu des vignes et je m’y sens bien. J’aime conduire le tracteur, observer et prendre soin de la vigne. Je viens prêter main forte lors des vacances d’été, contrairement à mon frère jumeau préfère aller vers des métiers administratifs. Les années passent, puis je me tourne naturellement vers des études pour devenir ingénieur agronome et œnologue. J’exerce différents métiers liés au vin, mais la production finit par me manquer : en 2015, je décide de rejoindre Alain et devenir à mon tour viticulteur.
Nous avons aujourd’hui 25 hectares, 3 employés permanents et nous formons un duo de choc ! Mon père se consacre principalement à la vigne, tandis que je gère le chai et la distribution.
Nos vins
Château
Lys de Maisonneuve
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On m’appelle le Lys pour cette tradition particulière qui consistait à planter des lys au bout des rangs de vigne : lorsqu’ils fleurissaient, on estimait que les raisins seraient arrivés à maturité et prêts à être vendangés trois mois plus tard. Au début du XXe siècle, j’appartenais à la famille Lacoste, qui possédait également Château Pétrus.
Ensuite, mes parcelles sont passées aux mains des Candidat, puis des Rospars. Au printemps 1956, mes vignes, touchées de plein fouet par un fort épisode de gel, auront du mal à s’en remettre. Lorsqu’Alain Rospars commence à s’occuper de moi en 1990, il replante des variétés de cépages qui grandiront en harmonie avec mon terroir pour en donner le meilleur.
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Montagne Saint-Emilion
Château Cazelon
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Mon histoire commence il y a un peu plus de 400 ans. Mon vignoble, situé dans le secteur de Parsac, s’est constitué autour d’une casèla, nom occitan désignant une cabane en pierre dans laquelle les ouvriers s’abritaient en cas de mauvais temps. J’ai grandi : la casèla est devenue cazelle puis s’est transformée un jour en Cazelon. Il ne me manquait plus qu’un nom de château pour côtoyer les respectables Châteaux Fombrauge, Fleur Cardinale, Valandraud, et Troplong Mondot !
Cette parfaite situation géographique, alliée au terroir d’exception dont je bénéficie (sol argilo-calcaire, orientation plein sud), séduit directement mes derniers propriétaires, la famille Rospars. Convaincus du potentiel de mes veilles vignes (plus de 35 ans), qui avaient été cultivées dans le respect de l’environnement par une famille semblable à la leur, ils acquièrent en 2018 mes quelque 4 hectares.
Montagne Saint-Emilion
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Château Roc de Binet
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C’est un roc ! C’est un pic ! C’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ? C’est une péninsule !
Mais de quoi parle-t-on au juste ? En réalité, mon nom de famille, 100% Gascon, est dérivé du terme occitan « vinet», qui voulait dire « petit vin », « joli vin » ou encore « vin chéri ».
Mes vignes, perchées sur ce roc surplombant l’appellation Montagne Saint-Emilion et inondées de soleil, ont en effet toujours su donner ce qu’elles avaient de meilleur : un joli vin tout en rondeur, qui fait la joie de ses dégustateurs.
A la fois Montagnard et Girondin, mon côté rebelle n’en fait pas moins de moi un vin consensuel, avec des tannins
puissants et fondants et une finale fraîche et épicée. De quoi ravir les plus grands nez !
Montagne Saint-Emilion
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Château Moulin de Laborde
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Petit par ma taille mais grand de par ma prestigieuse appellation, je suis la star des vignobles Rospars !
Situé à proximité d’un vieux moulin qui m’a donné son nom, je suis une petite parcelle confidentielle sur laquelle
mes vignes poussent depuis de nombreuses années et vieillissent pour donner un fruit sublime.
Alain et Thomas prennent le plus grand soin de mes précieux pieds, qui offrent un petit rendement pour une
concentration maximum des arômes de fruit si typiques de Saint-Emilion.
Saint-Emilion
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Notre philosophie
La recette des Rospars
Une dose d'amour
La voir grandir, mûrir, ça procure un bonheur extraordinaire. Mais quand elle est malade ou abîmée, ça fait mal au coeur. Le gel, la grêle, ou le mildiou frappent, et à ce moment je n’arrive plus à entrer dans mes parcelles… Nous élaborons notre vin avec amour, patience et délicatesse. Le raisin, trié à la main, macère longtemps à température douce, pour en extraire la finesse de ses arômes. Nous y mettons un peu de bois, mais juste ce qu’il faut, pour rehausser le goût du fruit sans l’occulter.